C’est au moment où les conditions environnementales sont difficiles que l’on arrive à prouver le modèle Bio dans un vignoble. Le millésime 2012 à été très révélateur quant aux limites éventuelles du Bio en Champagne. La vigne cultivée en culture biologique a résisté tout autant que les vignes gavées de produits chimiques selon Pierre Larmandier (champagne Larmandier-Bernier). Selon lui, « tout le monde s’est fait avoir » (propos recueillis par la RVF).
Malgré toutes les maladies survenues en Juin et Juillet, le mois d’Aout et début septembre ont été favorables, la récolte de 2012 va diminuer de 20% avec des rendements entre 9000 à 10000 kilo à l’hectare mais il restera de bonnes qualités. Et cerains millésimeront : lors de ma dernière visite en Champagne, Francis Egly (Champagne Récoltant Manipulant Egly-Ouriet) millésimera 2012 car « à partir du moment où on travaille sa vigne toute l’année convenablement, elle est préparée à rencontrer des conditions difficiles ».
C’est sur ce point que le champagne Jacquesson insiste, une partie de leur vignoble est mené en culture biologique (si je me rappelle bien, environ 30 hectares), selon les frères Chiquet, « les vignes bio deviennent chaque année plus résistantes et peuvent contrarier le mildiou » (propos recueillis par la RVF).
Ce champignon n’a épargné personne mais lorsqu’il touche un plant de vigne et qu’il est traité à temps, cela ne joue en rien sur la qualité des raisins du même pied ou de la vigne d’à côté, ainsi il y a de fortes chances que certains vignerons ou maisons pensent fortement à millésimer comme chez Egly-Ouriet.