Aube : Allocation Vouette & Sorbée et Visite Ruppert Leroy

Ce jeudi, je suis allé chercher mon allocation annuelle des champagnes Vouette & Sorbée, auprès de Bertrand Gautherot, en Biodynamie depuis 1995 sur Buxières sur Arce. J’ai eu la possibilité de goûter les vins sur fûts comme le coteaux champenois « Entre Deux » blanc (Chardonnay) 2023, malgré une année délicate, le vin est ample et sphérique, sans excès de « beurre » et l’acidité en finale équilibre le vin. J’ai aussi goûté sur foudre la réserve perpétuelle de Chardonnay qui est destinée aux cuvées In Fine, ici la fougue des jeunes vins ont laissé place à la précision avec une bouche moins ample mais plus concentré. Les arômes d’évolution viennent conclure la bouche, on a envie de manger avec! Argile blanc de blancs 2020 est crémeux, amplitude printanière oscillant sur le fruité et l’acidité, typé rhubarbe. Champagne à attendre pour gagner en ampleur. Fidèle blanc de noirs 2021, post dégorgement, encore en élevage avant commercialisation puisque j’ai récupéré les 2020, demande du temps. Le fruité est léger, épicé et floral et demandera un peu d’évolution pour gagner en complexité.

Je suis ensuite aller visiter un domaine à part, perché sur sa colline à Essoyes, vit ici l’écosystème Ruppert Leroy, domaine en polyculture (vigne, vache, cheval, mouton, etc…). Emmanuel Leroy a la gentillesse de me faire visiter et commence par les animaux avant le chais pour certainement me faire comprendre l’intérêt du vivant et de la biodynamie appliquée de fait dans ses 4 hectares de vignes (baux commerciaux appartenant encore à la mairie). Ancien prof de sport, il vinifie ses premiers vins en 2010, quand tout va bien, le domaine produit 10 cuvées mais en ce moment, seulement 5 sont en commercialisation, dégustés dans leur chais de fûts où tous les vins y font un passage pour l’élevage. Puzzle 2021, majorité chardonnay, est un achat de raisins chez des voisins viticulteurs BIO car sur cette année-là, le domaine a perdu pratiquement 95% de la récolte. On est direct sur la rhubarbe, fruité rond mais acide en même temps, à température de chais, l’acidité est trop présente. Mais lorsque le vin prend quelques degrés, la gourmandise ressort et joue l’équilibre avec l’acidité caractéristique de ce millésime. Par contre, aucune trace de sous maturité! La cuvée 11/12/13 -> 22 est une réserve perpétuelle mais dispose d’une belle fraicheur de vin, aucune trace d’évolution et belle matière gourmande. Les Cogneaux 2022, issus de marne grise, sol plus pauvre, propose plus de verticalité, la gourmandise du fruit y est présente mais toute en subtilité, il faudra un peu de temps pour que le champagne se mette en place, c’est d’ailleurs celui le moins prêt à boire selon Emmanuel. « Fosse Grely 2022 » assemblage à égale proportion de Pinot Noir et de Chardonnay a un côté fumé déroutant, à ne pas mettre dans tous les verres, tellement à part que l’accord mets/vins n’est pas évident du tout. Papillon blanc de noirs 2022 aux reflets oeil de perdrix, le champagne est là plus évident, il dispose d’une belle largeur fruitée, le vin toujours plus prêt à boire selon le vigneron et je suis d’accord avec lui, la gourmandise et la finesse sont au RDV. On distingue peu les bulles dans leur champagne, détail que j’ai omis d’aborder, je poserai la question lors de mon prochain passage au domaine car je devrais avoir une petite allocation de quelques cartons au printemps…

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