diner vigneron #2 : champagne Tellier

Audrey (La Fabrique) et Quentin (Champagne Tellier)

Ce Jeudi 6 Mars, j’ai organisé mon second diner vigneron chez La Fabrique, voisine de mon dépôt où Audrey produit au jour le jour de la finger food que j’aime beaucoup et ça s’est très bien prêté sur un diner tout au Champagne.


Le Menu

Entrée : Gougère / salade de mâche
Accompagné de champagne Tellier Moussy « Conardins » blanc 2019

Plat : Tarte carotte chèvre cumin / soupe de potiron à la châtaigne
Accompagné de champagne Tellier Moussy « Conardins » blanc 2016

Fromage : Cookies aux fromages
Accompagné de champagne Tellier blanc de meuniers 1989

Dessert : Pavlova à la mangue
Accompagné de champagne Tellier blanc de meuniers 1945

Mais avant de passer sur le diner, nous avons pu goûter le cœur de gamme des champagnes Tellier, nous commençons par les Massales extra brut 2021, assemblage de 3 villages des côteaux sud d’Epernay, un 2021 avec l’acidité intrinsèque du millésime mais l’élevage arrondi les angles, une belle matière et un super fruité. Beau Champagne! Rien à voir avec le champagne acide que j’avais goûté fin Novembre 2024. A servir sur un ceviche. Massales rosé 2019 assemblage des massales avec 2% de vin rouge (coteaux champenois Chardeloups rouge goûté plus tard). Ce vin alliant gourmandise et petite évolution du fruité mais toujours avec celle belle trame minérale. Petite gourmandise pouvant aller sur un dessert peu sucré (pas de chocolat non plus) ou sur une cuisine thaï. Pierry premier cru 2018 extra brut propose un fruité très charmeur au nez, et une note fumée en bouche, on monte en grade dans la densité de matière mais la minéralité fine emmène loin le vin. Certains le verraient bien sur un plat mais moi je le trouve suffisant à lui même. Cramant grand cru blanc de blancs extra brut 2018 démontre toute la casse de la Côte des Blancs, minéralité et amplitude associées à une bouche riche et longueur minérale puissante, grande cuvée qui peut a la fois être bue dès maintenant mais peut aussi bien s’attendre encore 10ans. Coteaux Champenois rouge Moussy « Chardeloups » 2020 est clairement a attendre, le nez floral est là, c’est concentré en charmeur. La bouche a encore des tanins végétaux nobles et une balle acidité qui demandent à être carafé longtemps à l’avance ou mis en cave quelques années. Très belle bouteille !

Place à la verticale de Pinot Meunier issu des vignes de Moussy (Coteaux sud d’Epernay) sur le dîner :

Alexandre et Quentin Tellier sont revenus au domaine en 2015 et ont produit leur premier millésime en 2016 donc les vieux vins proviennent d’une œnothèque familiale mais sont bien des 100% Pinot Meunier. C’est donc pour cette raison que nous avons décidé de mettre au début le parcellaire Conardins sur Moussy également. Comme la cuvée Pierry, c’est une cuvée qui demande du temps avant de pouvoir être bue. Le domaine vend les 2020 actuellement mais dispose encore de quelques bouteilles plus vieilles. Le 2019 est sur un fruité étiré et pur, ça manque de gourmandise mais le vin est racé, belle acidité. Pourtant un millésime solaire, ce 2019 est discret et demande d’être attendu pour qu’il prenne de l’amplitude. 2016, lui provient d’un millésime « acide » mais propose une rondeur de fruit et une épaisseur, une légère évolution lui donne de l’amplitude. 1989 dégorgé à la volée par Quentin lors du diner dispose encore de beaucoup de bulles, le champagne est déjà sur les arômes tertiaires mais il est encore digeste et l’acidité permet à ce qu’il ne soit pas écœurant. Vineux, parfais sur les cookies au parmesan ! 1945 deux bouteilles ouvertes et différentes, elles ont le même nez d’évolution moka. En bouche, la première est indécente de jeunesse, une impression de vin jeune presque même un vin clair , même un peu trouble, certainement dû au dépôt encore présent dans la bouteille, pas encore fini alors qu’il a 80ans ! Jamais bu aussi vieux et en plus aussi frais, incroyable de gourmandise, très peu dévolution en bouche. La deuxième bouteille de 1945 est plus évolué, les arômes tertiaires sont là mais beaucoup moins prononcées que les 1989. Idéal sur la pavlova à la manque.

Encore merci Quentin pour ce moment unique et également à Audrey pour le menu !
Si vous êtes de passage sur Levallois, n’hésitez pas à passer y déjeuner, les formules sont douces et la qualité est au rendez vous !

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