Ce Lundi 17.02.2025, nous sommes allés visiter l’un des monuments de la Champagne : ses caves gallo-romaines sous la butte Saint Nicaise. Plusieurs maisons se partagent ces 80 kilomètres de cave dont la maison de Champagne Charles Heidsieck qui a bien voulu nous recevoir. Nous sommes descendus à presque 30 mètres sous terre dans ces caves creusées depuis 2000 ans, ici sont stockés au vieillissement une dizaine de millions de bouteilles de champagne qui attendent patiemment leur heure car la maison garde au 4 ans leur brut sans année avant la commercialisation et leur tête de cuvée presque 10 ans. Ici ne sont stockées que les bouteilles car la vinification et la mise en bouteille se fait ailleurs, regroupant également les autres marques Piper-Heidsieck et Rare. J’avais déjà visité les voisins Pommery, et un peu plus loin celles de Ruinart mais celle-ci sont magnifiquement épurées, hautes et grandioses. Les images ci dessous parlent d’elles mêmes.
S’en est suivie une dégustation de 5 champagnes, le blanc de blancs n’est pas ma cuvée préférée chez cette maison, le champagne est crémeux, fin et acidulé mais n’a pas le caractère des vieilles réserves de chardonnay que j’affectionne. Le brut réserve base 2019 montre plus d’amplitude avec cette « rondeur maison » mais garde beaucoup de minéralité, l’un des plus beaux sans année de maison selon moi. Le rosé réserve est également sur cette même trame brioché mais le fruité du pinot noir assemblé vient donner de la gourmandise à l’équilibre. Le brut vintage 2013 possède également ce brioché mais la bouche est beaucoup plus dense et charnue, j’aime beaucoup ce champagne, énorme rapport qualité / prix plaisir pour une tête de cuvée et 2 fois moins chères que la concurrence Chuchill, Cristal, et de son hors gamme le blanc des millénaires 2014 dans le même registre que blanc de blancs bu en premier. Bien sûr plus complexe et avec une struture minérale incroyable. C’est un grand champagne mais je n’éprouve pas de « whaou » sur ce millésime, j’ai pu assister à une masterclass verticale du blanc des millénaires, je me rappelle notamment de leur 2004, sublime. Il me restait aussi quelques 2006 que j’ai trouvé fabuleux !
