Ce Jeudi 29 au soir, j’ai pu assister à la soirée de lancement de la cuvée Rare 2013 des champagnes Piper-Heidsieck, en compagnie du chef de cave Emilien Boutillat dans la superbe cour intérieure de l’hôtel Alfred Sommier, dans le 8ème arrondissement de Paris. Cela a été l’occasion de découvrir l’œuvre dédiée, crée par le designer Arnaud Lapierre : Rise (Soleil d’Octobre).
# Œuvre Rise / Soleil d’Octobre
Ce dernier nous explique que sa création vient des vendanges 2013 qui ont été tardives et effectuées sur le mois d’Octobre d’où le nom de cette œuvre immersive et évolutive. Ce sont des mirroirs dorés arrondis de plusieurs tailles et orientés sous plusieurs angles pour refléter la lumière (du soleil) et apporter, de fait, plusieurs facettes à cette œuvre. Il joue également sur les volumes en orientant les petits miroirs. Arnaud Lapierre décrit également la course de la bulle dans un verre selon notre positionnement devant l’œuvre.
# Champagne Rare 2013 / Emilien Boutillat
Le chef de cave est arrivé chez Piper Heidiseck en 2018 donc n’a pas initié la vinification, ni l’élevage de ce grande champagne. Néanmoins, c’est son équipe qui a eu la charge du dégorgement fin 2022. Comme il l’explique, 2013 en Champagne (comme je l’indiquais sur mon report de ma dernière visite chez Jacquesson), est un millésime délicat dans tous les sens du terme. Ce n’est pas un mauvais millésime, c’est juste un millésime vendangé en Octobre où le fruit a mûri « trop » lentement et ce qui donne un fruité en retrait sur ce millésime mais les grands terroirs s’en sortent toujours! Ici une très grosse proportion de Chardonnay proviennent des premiers crus de la Montagne de Reims comme la commune de Trépail. Au total c’est une cuvée assemblée à 70% de Chardonnay et 30% de Pinot Noir. Un nez svelte et délicat et une bouche style Rare mais moins sphérique. Cette enrobage crémeux de cette cuvée est moins sphérique et pleine qu’à l’accoutumé, en première bouche, j’ai même senti quelques notes de végétal (rien de désagréable bien sûr). En seconde bouche, ce côté herbacé (herbe fraiche comme la menthe, coriandre) s’est estompé et a laissé place à une bouche délicate et ciselée. Les grands terroirs lui confèrent une magnifique allonge minérale. Emilien Boutillat conseille de le déguster en apéritif pour profiter de l’instant ou de passer à table, je préfère la deuxième option naturellement!
Accords mets / vins : ici il propose de passer sur des fruits de mer ou un tarte de poissons. Je serai bien tenté par un ceviche de daurade avec un sauce vanillée / agrumes et/ou herbes fraiches. Sur ce plat, comme pour le champagne, il y a le gras et l’acidulé.