Vendredi dernier, je suis allé faire ma ramasse habituelle dans le vignoble champenois, dans la Marne et sur le retour, je me suis arrêté à l’extrémité ouest de la Vallée de la Marne, assez méconnue. C’est un peu connu via le domaine réputé Françoise Bédel mais sinon je ne connaissais pas du tout ces coteaux plantés à majorité de Pinot Meunier et Chardonnay. Je me suis arrêté chez les champagnes Charpentier, domaine familiale depuis 1855, situé à Charly-sur-Marne (Aisne – 02). Le domaine possède 23 hectares de vignes localisées sur ce village et les crus alentours. Depuis 1995, 6 hectares sont isolés pour être mener en BIO et sont utilisés pour la gamme Terre d’Emotion dont les vins de réserve de l’année précédente sont gardés en fûts (provenant de Meursault) pour le développement d’arômes. Ces vins de réserve représentent 25% de l’assemblage de cette gamme. C’est une gamme à majorité de Chardonnay sauf la cuvée blanc de noirs. Ce qui donne des champagnes très fins, mais avec de la matière. Cela rend la gamme assez polyvalente, la cuvée Vérité ira aussi bien seule sur l’apéritif qu’à table avec des Gambas poêlées. Le brut tradition, à majorité de Pinot Meunier, est pour moi la cuvée symbolique de ce secteur de la Vallée de la Marne, c’est un champagne tout en finesse avec un joli fruité sans puissance, c’est un champagne tout en délicatesse. C’est LE Champagne d’apéritif! Je ne le vois pas à table par contre.
Depuis Vendredi, le champagne Charpentier vient s’ajouter à la carte des champagnes, il va entrer dans un tryptique que je veux mettre en place avec le champagne Louis Dehu de Venteuil (côté est de la Vallée de la Marne) et autre vigneron du Sézannais que je suis en train de démarcher.
Dans cette proposition, je cherche à mettre en avant un cépage et son impact sur le profil du champagne dans l’assemblage. Ici la cuvée brut tradition est à majorité de Pinot Meunier et le brut tradition du champagne Louis Dehu est à majorité de Pinot Noir, le vigneron du Sézannais propose une cuvée à forte proportion de Chardonnay, mais je dois d’abord aller le visiter.
J’en dirai plus la prochaine fois…