Visite inopinée chez Jacques Lassaigne

Arrivé vers 9h30, juste à la sortie de l’autoroute A5 avant d’arriver sur Troyes, le village de Montgueux est placé sur les hauteurs avec une exposition sud, sud/est. Je suis accueillis par Mr Lassaigne fils qui m’explique brièvement le concept des 8 cuvées du Champagne Jacques Lassaigne. En fait, il n’y a pas de concept particulier excepté le fait que chez Lassaigne, on ne fait pas appel au souffre, ni à autre intervenant chimique. Pourtant Lassaigne ne se déclare pas en bio car ce n’est la style de la maison. Lassaigne fait 50.000 bouteilles maximum par an et est tout le temps en rupture, d’ailleurs il ne vend pas à la propriété. Sur ces quelques bouteilles, se dégagent 8 cuvées permanentes, si les conditions sont favorables, souligne Mr Lassaigne. Sur Montgueux, le terroir est historiquement planté en Chardonnay, c’est pour cela que Lassaigne élabore 5 cuvée Blancs de Blancs, 1 réserve d’assemblage (ici nous sommes sur une base de 2006, avec un peu de 2005, 2002 et 2001), 1 rosé d’assemblage et 1 cuvée blanc de noirs. C’est une gamme qui évoluent, comme je l’ai dit, selon l’influence du climat, Lassaigne n’est pas pour confectionner des cuvées qui gomment le terroir ou le climat. 2010 a donné une mauvaise acidité sur des Chardonnay, Lassaigne les utilisera donc pour élaborer un côteaux champenois blancs. C’est un choix de la part de Lassaigne ne composer avec la nature, il vinifie d’ailleurs chaque parcelle séparément pour faire ressortir la nature du terroir dans ses champagnes. Lassaigne va se tranformer bientôt en négociant car il souhaite vinifié une partie des vignes du Clos Sainte Sophie, précisément les vieilles vignes de Chardonnay, c’est le seul clos de champagne qui est situé dans l’Aube (il en existe 13 au total).