Les fêtes de fin d’année comme nous le pensions est l’occasion de trouver des promotions encore plus folles sur les champagnes. En effet, les hypermarchés Carrefour communiquent sur le champagne Hubert de Claminger qu’ils vendent à 8,90€ TTC soit 7,44€ HT. A savoir tout de même, une bouteille champenoise coûte en prix de revient environ 7€. Les champagnes à moins de 10€ sont le créneau qui a gagné 26% de 2008 à 2009. Ceci est du à la crise financière et la récession qui s’en suit.
Des marques qui bradent leurs champagnes
Avec un recul de la consommation à l’exportation des premiers pays friands de bulles (USA -50% et UK -30% de la consommation), les bouteilles de Champagne sont restées dans les caves de Reims au lieu d’être distribuées à travers le monde. On comprend alors aisément la stratégie de Moet et Chandon qui a racheté Mercier et Montaudon dernièrement pour écouler les énormes stocks de bouteilles non étiquetées puisque cette maison champenoise vend 95% de la marchandise à l’export. Malheureusement, ceci n’est pas un cas isolé. Ainsi chaque marque a une sous marque pour écouler leur surplus :
– Iroy pour les champagnes Taittinger
– Montvillers pour Bollinger
– Jeanmaire et de Castellane pour Laurent-Perrier
– Germain pour Vranken
Le comble du comble est qu’avant la crise, la tendance était à la “premiumisation”, ainsi toutes les marques de champagnes chères étaient mises en avant au détriment des SOS marques grâce à l’engouement general. Ainsi les sous marques gardaient plus longtemps en cave les bouteilles, par exemple Jeanmaire (sous-marque de Laurent-Perrier) a conservé 36 mois ses bouteilles au lieu de 15 mois. Ce temps d’attente a permis au Champagne de gagner en arômes et saveurs. Ainsi ces champagnes ont vu leurs qualités augmentés du fait d’un plus long élevage. Les autres acteurs de la filière : les récoltants manipulants ne sont pas epargnés car pour limiter les roques ils vinifient une partie de leur raisin et l’autre partie sert à servir les grandes marques, mais ces dernières ne payent plus à cause des dettes qui augmentent. La seule façon de faire face car eux aussi ont des créances est de déstocker leurs bouteilles de champagnes pour faire rentrer du cash. À noter également que les contrats d’approvisionnement se négocient à la baisse, ce qui n’arrange pas les affaires des récoltants manipulants. C’est donc toute la filière champenoise qui patie de cette récession.
Autre facteur de la baisse du Champagne :
le Marché Parallèle ou Gris : Les chutes de la consommation des champagnes sur les marchés anglophones (USA et UK) ont entraîné une énorme foire au destockage. Ainsi, on a pu voir pour la foire aux vins de septembre chez Leclerc le Brut LP à 25,50€ ou le Moet & Chandon Brut Imperial à 24,90€. Ces stocks ont fait l’aller retour de la Manche. A travers le monde, des discounters voyagent pour dégoter des stocks à racheter à moitié/prix pour inonder notre marché national car les français restent friands de Champagne, la France a seulement perdu en volume 5%.