Les premières traces de vignes en Champagne remontent à l’ère tertiaire. En effet, il a été trouvé vers Sézanne un cep fossilisé de vitis sezannensis. En fait, cette variété ancienne de vigne était impropre à la culture de raisin par sa nature rampante (similaire aux ronces). Cependant, il constitue un point de départ.
Pendant l’ère romaine, il est nul doute que les romains ont travaillé la vigne comme dans tous les autres vignobles français.
Mais c’est en 500 de notre ère que la Champagne et ses vins acquièrent leurs lettres de noblesse. Reims devient la ville des sacres notamment quand Saint Rémi baptise Clovis (en 496).
Après une hégémonie des vins de Bourgogne, les vins de Champagne recommencent à orner les tables royales. Philippe VI de Valois se fait introniser en 1322. A cette époque les seuls vins consommés étaient des vins tranquilles.
C’est au 17ème siècle que les bulles font leurs apparitions dans les flacons. Notamment sous l’impulsion de Dom Pérignon, la champagne se tourne vers le qualitatif. Ce moine met en place des techniques de vinification, des tris manuels des meilleurs raisins, il replante une partie du vignoble et fait décuver les foudres le 15 mars, ce qui fait apparaître des bulles dans les bouteilles après élevage.
Au 18ème siècle, la technique rejoint le produit. Les bouteilles sont faites de manière à supporter la pression du gaz carbonique. Précédemment les vignerons perdaient un tiers de leurs bouteilles car elles explosaient dans les caves. Et c’est à partir de là que les vignerons champenois. Il conquiert rapidement l’Angleterre et les tables couronnées de toute l’Europe ainsi que la Russie.
En 2007, la Région Champagne a commercialisé 320 millions de bouteilles.
Elle table en 2011 sur 400 millions d’unité en élargissant les communes de production, en Mars 2008, l’INAO a accordé l’appellation à 40 nouvelles communes. Le vignoble s’étend maintenant à 4 départements : l’Aisne (02), l’Aube (10), la Marne (51), la Haute Marne (52).